Conflit ville-CPAS à Comines-Warneton : le budget alloué au projet de la « maison des solidarités » est finalement validé

C’est la seconde fois que le gouverneur de la province doit arbitrer le conflit politique qui persiste entre la majorité communale et le président du CPAS.
En juin dernier, Frédéric Hallez, président du CPAS de Comines-Warneton, avait soumis au conseil communal une proposition de modification budgétaire prévoyant le prélèvement de 2,5 millions d’euros dans les fonds propres du CPAS (auxquels viennent s’ajouter 1 million d’euros de subsides) pour financer la rénovation de l’ancien home du Sacré-Coeur de Ploegsteert. Le projet consiste à y installe une « maison des solidarités », un espace polyvalent dans lequel cohabiteraient plusieurs partenaires, institutionnels et associatifs. La tripartite Ensemble-Ecolo-MCI avait rejeté cette proposition, au motif que les montants engagés étaient trop importants et qu’il n’existait pas de consensus politique sur les choix opérés. (Retrouvez ici un reportage complet sur ce sujet)
« Pas d’arbitrage sur le fond »
Deux mois plus tard, suite à un recours introduit auprès des instances provinciales, le gouverneur donne raison au centre public d’action sociale et valide la modification budgétaire présentée, annulant ainsi la décision de la ville. « Malgré les deux années perdues pour des raisons politiciennes absurdes et préjudiciables, nous mettrons les bouchées doubles afin de terminer au plus vite ce chantier », peut-on lire dans un communiqué émis par Frédéric Hallez. Du côté de la ville, on prend acte de la décision mais sans se départir de sa ligne. « La décision du gouverneur s’appuie uniquement sur des éléments d’ordre administratif. Les arguments que que nous avons mis en avant n’ont pas été examinés. Nous ne sommes pas contre ce projet de rénovation mais nous continuons à croire que de meilleurs choix doivent être faits, en concertation avec la ville », a réagi la bourgmestre Alice Leeuwerck. La saga est loin d’être terminée, et le sujet reviendra sans nul doute sur la table du conseil communal dès la rentrée.
J.Cr.